Qui suis-je ?
Si tu es curieux(se) de découvrir qui se cache derrière Bébé Ohana, je te laisse lire mon histoire.
Si tu préfères les podcasts, tu peux écouter mes récits de naissance
chez Re-Naissance - Episode 19.
À propos de moi
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu travailler auprès des enfants et j’ai toujours rêvé d’être maman.
C’est donc tout naturellement que j’ai réalisé mes premiers baby sitting à 12 ans sans trop me poser de questions (la maman que je suis aujourd’hui s’en poserait sûrement davantage 😅).
J’étais à l’aise, tout semblait toujours simple et le contact avec les enfants me permettait de combler la solitude liée à ma situation d’enfant unique.
Et pourtant à la fin du collège, lorsqu’on me demande quel métier je veux faire plus tard, je réponds “médecin du sport”.
Cette réponse ne vient évidemment pas de nulle part.
Je suis fille de médecin, ma voie semble déjà toute tracée.
Je file donc en filière scientifique, obtient mon bac S option maths et c’est parti pour la première année de médecine.
La réputation de cette année n’est plus à faire et je vis un véritable enfer, comme je m’y attendais, même pire.
Je me retrouve à me lever aux aurores pour faire la queue devant les portes de l’université afin d’être sûre de pouvoir rentrer dans l’amphi.
Tout ça n’a aucun sens.
L’ambiance est détestable entre les étudiants et j’ai vraiment du mal à me dire que ces personnes assises à côté de moi, avec cette mentalité, vont se retrouver dans quelques années à prendre soin des autres.
Les mois passent et je m’accroche à la possibilité de rebasculer sur sage-femme si jamais mon classement n’est pas bon.
Je vais même redoubler cette première année de médecine, parce que c’est ce qu’on attend de moi, que j’ai toujours été la petite fille parfaite qui ne fait pas de vague et que je ne peux pas décevoir mes parents.
Au premier trimestre de cette seconde année, je décide d'arrêter.
Un mélange de déception et en même temps un immense soulagement.
Mais vers quoi se diriger maintenant que cette porte s’est refermée ?
Je découvre alors le métier d’infirmière puéricultrice par le biais de ma cousine.
Ce serait un moyen de me rapprocher des bébés.
Je rentre en prépa d’école d’infirmière malgré toute l’énergie que mettra mon père à me décourager de le faire.
J’obtiens 4 concours sur les 5 que je présente.
Mon amoureux de l’époque vit à Bordeaux, ville où j’ai obtenu une place, c’est parti pour 3 ans d’école avec la sensation, enfin, d’être à ma place.
A la sortie de l’école je décroche un poste à la maternité Bagatelle à Bordeaux en attendant de me spécialiser.
Je me retrouve à accompagner des allaitements sans aucune formation ni information.
J’assiste à mon premier accouchement avec un papa qui ne pleure pas contrairement à ce que j’ai toujours vu dans Babyboom.
La réalité du métier n’est pas toujours facile mais il a du sens et c’est le plus important.
J’enchaine avec une année intense mais passionnante à l’école de puéricultrice.
Je passe par le service oncologie et le service réanimation.
C’est dur, ça ne se passe pas toujours bien avec les équipes mais les enfants sont tellement formidables et inspirants qu’ils me donnent la force de m’accrocher.
Je suis rapidement confrontée à mon premier décès en réanimation et je comprends vite que ça ne sera pas pour moi sur le long terme.
Trop impliquée, trop sensible, trop intense physiquement, le fonctionnement en 12h est épuisant et je ne passe pas loin d’une erreur qui aurait pu être grave.
Je décide de quitter l’hôpital.
Un poste d’infirmière puéricultrice est disponible dans le cadre d’une ouverture de crèche.
Je saisis cette opportunité pour découvrir cet environnement que je connais peu et qui me permet d’être pour la première fois en contact avec les parents en dehors du monde médical.
Je m’y plais bien.
2,5 ans après mon arrivée, on me propose de passer directrice d’une autre crèche.
Du haut de mes 27 ans, j’accepte le challenge.
Je découvre les joies et les peines liées au management d’une équipe de 15 personnes.
Ce n’est pas toujours facile, mais je parviens à stabiliser l’équipe qui me fait confiance et me suit dans les différents projets que je porte.
Du côté perso, les choses bougent aussi. Je rencontre l’homme de ma vie sur internet puis, 4 ans après, je tombe enceinte de mon premier garçon.
Une maternité tellement attendue et idéalisée qui apporte forcément son petit lot de déconvenus mais qui globalement se passe dans la sérénité.
Et puis le covid débarque.
A la réouverture des crèches tout a perdu du sens.
Les enfants sont déposés et récupérés sur le pas des portes, nos journées se transforment en une succession de protocoles de nettoyage.
Je ne trouve plus de sens à ce que je fais.
Je tombe enceinte de mon deuxième enfant et finalement je n’y retournerai jamais.
Je fais le choix d’un congé parental avec une activité d’assistante maternelle pour garder mes deux garçons.
De ces années d’expérience professionnelle et de mon histoire de maternité, je retiens la certitude que ma place est aux côtés des enfants et des familles.
J’envisage alors de devenir consultante en lactation mais je ne remplis pas les conditions pour me présenter à l’examen.
Et c’est à ce moment-là, grâce à un bel alignement de planètes que je découvre le métier d’accompagnante en périnatalité et parentalité via le centre de formation LBDC.
Ça y est j’y suis, c’est exactement ça que je veux faire.
L’aventure Bébé Ohana débute en février 2022 avec l’organisation de mes premiers soins et ateliers et j’obtiens ma certification en septembre 2023 au prix de nombreux efforts et sacrifices.
J’aurais pu exploser en vol 100 fois.
Gérer 2 enfants en bas âge, une activité d’assistante maternelle, la création de mon entreprise est un immense challenge.
Un énième à relever avec la certitude cette fois d’être exactement là où je dois être : aux côtés des femmes pour leur apporter le rayon de soleil qui manquait à leur maternité.